QUALITE DE L’AIR AU DOMICILE : LA VIGILANCE S’IMPOSE

Que diriez-vous d’un atelier dénommé « toxiques au logis » animé par une chargée de projets prévention de la Mutualité Française ?

La qualité de l’air intérieur et extérieur que nous respirons est un facteur déterminant pour la santé et le développement de pathologies. À quoi sommes-nous exposés quotidiennement ? Quels sont les risques encourus au contact de composés chimiques volatiles ? Comment se protéger et préserver notre capital santé ? Des alternatives concrètes et peu coûteuses sont possibles. On sait désormais que la qualité de l’environnement est un déterminant majeur de la santé humaine tandis que sa dégradation peut contribuer au développement de diverses pathologies : intoxications, cancers, maladies cardiovasculaires ou respiratoires, allergies, asthme, eczéma, rhinites, conjonctivites etc…  Devant ce constat et dans un contexte où les interrogations du grand public sont vives sur la qualité de l’eau et de l’air, le bisphénol A, les pesticides, les ondes, les cosmétiques, la  thématique de cet atelier trouve toute sa raison.

Après les cancers, les maladies cardio-vasculaires et le sida, les allergies occupent le 4ème rang des maladies touchant les Français. De plus en plus traité par médicaments, notre système immunitaire oppose moins de résistance aux substances agressives.

L’atelier se déroule sous la forme d’un Quizz d’une dizaine de questions rétro-projetées permettant de mettre fin aux lieux communs ou fausses idées trop souvent ancrées dans le grand public. En moyenne l’air intérieur est 5 à 7 fois plus pollué que l’air extérieur. Sachant que nous passons entre 80 et 90% de notre temps en espace confiné et très peu donc à l’extérieur. Or l’air intérieur du domicile, s’il n’est pas aéré au minimum et systématiquement entre 10 et 15 minutes par jour même en période de chauffe, peut s’avérer une source d’intoxication à petit feu dès lors que sont utilisés des produits ménagers, d’hygiène ou cosmétiques contenant des substances toxiques. Sans compter l’impact des perturbateurs endocriniens (PE) sur le système hormonal : distilbène, benzopyrène, dioxine dite Sévéso, polychlorobiphényles etc…

Les soit-disant plantes dépolluantes ne sont de fait que pure invention marketing ; « ça sent le propre chez toi ! » s’entend-on souvent dire or une maison saine est précisément une maison qui ne sent rien de particulier. Les substances chimiques peuvent passer aussi bien par les yeux, la peau, le nez, la bouche et … les oreilles (pollution sonore). Rares sont les déodorants ne contenant pas de sel d’aluminium, les dentifrices du dérivé d’huile de palme, dioxyde de titane, triclosan. Ce dérivé étant utilisé pour apporter le côté épaississant et moussant aux pâtes à dentifrice mais aussi aux shampoings ou gels douche. Dans la composition du produit – toujours inscrite en tout petits caractères nécessitant le recours à une loupe –  soyons vigilants aux composants se terminant par « cone », « zan » pour n’en citer que 2. Quant à l’indication « parfum » ou « fragance », traduisons la plutôt par « substance chimique » !  Les produits les plus onéreux ne sont pas nécessairement les plus inoffensifs. Quant aux pommes, fruit ô combien communément consommé,  dont la peau a été traitée aux pesticides, la rincer à l’eau ne suffit pas : il est préconisé de la brosser.

S’agissant des ustensiles de cuisine, la vigilance s’impose avec les moules en silicone (composés pour partie de pétrole) pourtant si pratiques qu’il importe de ne pas chauffer. Idem pour les poêles revêtues de Téflon,  nom commercial de la molécule polytétrafluoroéthylène (PTFE)  les rendant anti-adhésives mais se décollant ou se rayant au fil des utilisations. Le PFOA ou acide perfluorooctanoïque, est une sorte de « colle industrielle » pour faire tenir le Téflon. Cette « colle » a été reconnue comme cancérigène pour l’animal. Elle passe la barrière placentaire chez la femme enceinte et provoque des maladies congénitales, des troubles des systèmes immunitaires et digestifs. Une étude danoise de 2009 a même montré une corrélation entre taux de PFOA dans le sang et la stérilité masculine. Inoffensif à basse température, le Téflon devient toxique à 230ºC. En laboratoire, à 350ºC, la surchauffe du Téflon provoque des émanations d’acides corrosifs, mortelles pour les oiseaux des tests. Une poêle atteint les 250ºC après quelques minutes en cuisson normale. Ne recourons donc qu’à des ustensiles de cuisson en fer, acier, inox, verre ou céramique. Par ailleurs le micro-ondes ne doit être utilisé que pour réchauffer, en aucun cas pour cuire ou décongeler. Les contenants en plastiques (Tupperware) peuvent laisser migrer les contaminants vers les aliments : veillons à les renouveler dès lors que la surface plastique laisse apparaître des tâches blanches qui demeurent après nettoyage .

En tant qu’adhérent(e) AMELLIS, des actions (conférences, ateliers) de sensibilisation  gratuites vous sont proposées dans toute la France sur la thématique « Environnement ». Consultez-donc la liste actualisée des prochaines actions à proximité de votre lieu de vie en vous rendant sur « Priorité Santé Mutualiste » sur la 1ère page du site de votre mutuelle AMELLIS.